M I S E À J O U RVol. 2, No 1, Septembre 1997 |
Vol. 2, no. 1, September 1997 |
En février 1995, le Conseil des ministres de l'Éducation (Canada) a adopté le Protocole pancanadien pour la
collaboration en matière de programmes scolaires. En vertu de ce Protocole, les ministres de l'Éducation
s'engagent à améliorer la qualité de l'éducation dans leurs provinces et territoires et envisagent une
collaboration entre leurs différentes instances en vue de réaliser cet objectif.
Sur cette base commune, les ministres sont convenus de faciliter la coopération entre instances en matière de
programmes d'études, conscients du fait que le partage des ressources humaines et financières peut accroître
la qualité et l'efficacité du processus de mise au point des activités pédagogiques. Le Projet pancanadien en
sciences (PPS) représente le premier projet conjoint de développement entrepris en vertu du protocole. Il
s'agit de l'un des plus importants projets du CMEC, qui reflète l'esprit et l'intention de collaboration du
Protocole. Le PPS a pour objectif de produire un cadre de résultats d'apprentissages généraux et spécifiques
en sciences de la maternelle à la 12e année. L'emploi du cadre par les responsables de l'élaboration des
programmes d'études dans les instances participantes contribuera à assurer que nos élèves sont prêts à
relever les défis personnels et professionnels du prochain millénaire.
Le PPS est élaboré selon le modèle de l'instance responsable. Une instance responsable francophone, le
Manitoba (francophone), et une instance responsable anglophone, la Colombie-Britannique, sont
conjointement chargées d'assurer le développement du cadre. Deux types de structures organisationnelles
sont utilisées :
- le comité directeur, constitué des sous-ministres adjoints responsables des programmes d'études
des instances suivantes : Colombie-Britannique (instance responsable anglophone), Manitoba
(instance responsable francophone), Terre-Neuve, Nouveau-Brunswick (francophone), Manitoba
(anglophone) et Ontario, a pour mandat d'assurer la gestion globale du projet et de donner des
instructions à l'équipe de projet;
- l'équipe de projet, composée de consultantes et consultants en sciences possédant un degré
d'expertise élevé dans les sciences, et au sein de laquelle toutes les instances participantes sont
représentées, assure le soutien des instances responsables, conformément aux instructions du comité directeur.
Un groupe d'enseignantes et d'enseignants anglophones de Colombie-Britannique et d'enseignantes et
d'enseignants francophones du Manitoba, de l'Ontario et du Nouveau-Brunswick, de concert avec l'équipe
du projet, ont mis au point les résultats d'apprentissage contenus dans le cadre. Toutes les enseignantes
participantes et tous les enseignants participants possédaient une expertise dans l'élaboration de
programmes d'études et sciences et sont considérés comme des chefs de file dans leurs carrières
d'enseignement.
Les processus et procédures du PPS sont conçus de manière à mettre à profit le plus possible les ressources
fournies par les instances, l'expertise des enseignantes et enseignants et l'engagement des partenaires. Pour
élaborer le cadre de manière rentable, il a fallu recourir à plusieurs technologies modernes, dont l'Internet et
la vidéoconférence. Le processus d'élaboration a bénéficié de l'expertise de certaines des meilleurs
éducatrices et de certains des meilleurs éducateurs des instances participantes, qui ont orienté l'élaboration
du cadre et qui en ont revu les projets. Même si le principal public du cadre est constitué de responsables de
l'élaboration des programmes d'études, les avis de tous les partenaires éducationnels sont essentiels pour la
réussite du projet. Les avis des partenaires intéressés ont été sollicités à trois étapes clés du projet (au
printemps et à l'automne 1996 et au printemps 1997) dans le cadre de mécanismes de consultation établis
dans chaque instance participante.
Comment le projet a-t-il été développé? En premier lieu, toutes les instances participantes ont été invitées
à proposer un énoncé de vision pour l'enseignement des sciences, mis au point individuellement ou au
niveau régional. En fonction de ces énoncés, l'équipe du projet a alors créé un énoncé de vision
pancanadien qui a orienté l'élaboration du cadre. Au printemps 1996, les partenaires éducationnels de
toutes les instances participantes ont été invités à revoir l'introduction du cadre. Le cadre a alors été mis au
point, à partir de la vision, des chapitres d'introduction du document, d'un projet d'étude sur la
comparabilité des programmes de sciences des instances participantes, et de divers articles de recherches et
documents étrangers sur la réforme de l'enseignement des sciences.
À la fin du printemps 1996, les enseignantes et enseignants et les membres de l'équipe du projet ont élaboré
un premier projet des résultats d'apprentissage généraux et spécifiques en sciences. Ces résultats ont ensuite
été perfectionnés pendant l'été. À l'automne 1996, un projet de document a été remis aux instances
participantes pour revue au sein de chaque instance. Le processus de révision exigeait que les instances
participantes distribuent le projet de document à leurs partenaires afin de recueillir leurs observations.
Même si nombre de mécanismes différents ont été utilisés pour solliciter des avis, le processus de revue
étendu a comporté des consultations avec les enseignantes et enseignants et administratrices et
administrateurs d'écoles primaires et secondaires, les établissements postsecondaires, les organisations
patronales et syndicales, les groupes de parents, les organisations de professionnelles et professionnels des
sciences, et des représentantes et représentants d'autres ministères. Chaque instance participante a alors
préparé un rapport à l'intention des instances responsables. Les observations des instances ont été résumées
dans un rapport qui a guidé les travaux de l'équipe de projet dans le cadre de la révision du document.
En raison de la nature des modifications apportées au projet de document à l'issue de la première
consultation, l'on a estimé qu'une seconde période de revue, au printemps 1997, était nécessaire pour
donner aux partenaires des instances une possibilité de plus de formuler des observations. Les avis reçus ont
éclairé des révisions supplémentaires qui ont apportées au cadre, lequel est au stade de la révision finale et
doit être diffusé en octobre 1997.
La réussite du Projet pancanadien en sciences sera bénéfique pour de nombreux partenaires éducationnels, y
compris les élèves, les ministères de l'éducation de tout le pays, et les responsables de l'élaboration de
ressources didactiques. Le cadre représente une idée semblable, partagée par les instances participantes, de
ce que les élèves doivent savoir et pouvoir faire à divers stades de leur éducation. Les élèves auront
davantage de possibilités d'acquérir les connaissances, les habiletés et les attitudes scientifiques nécessaires
pour entrer sur un marché du travail de plus en plus scientifique et technologique. Ceci facilitera la mobilité
des élèves entre les programmes de sciences de diverses instances. Les responsables de l'élaboration des
programmes d'études des instances participantes auront accès à une base commune solide pour le
développement des programmes de sciences de leurs instances respectives. Les élèves auront également
accès à de nouvelles ressources didactiques de haute qualité, mises au point pour refléter les nouvelles
orientations du Cadre commun des résultats d'apprentissage en sciences de la nature, M à 12. Enfin, l'élaboration des
ressources didactiques sera facilitée aux plans régional et peut-être même pancanadien, assurant un certain degré de correspondance entre les ressources utilisées.
Pour plus de renseignements, visitez notre site Web à http://www.cmec.ca/ ou communiquez avec Mme Monique Bélanger, Coordonnatrice, Programmes d'études et rapports (tél. : (416) 964-2551, poste 233, courriel : mbelanger@cmec.ca).
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